ça faisait très longtemps que j’y pensais … mais le déclic s’est fait au cinéma … j’étais avec ma fille … et devant nous se déroulait la vie étonnante de Sweeney Todd, le diabolique barbier de Fleet Street … Tim Burton et Johnny Depp y sont surement un peu pour quelque chose … mais, en tous cas, c’est là que j’ai eu envie, désormais, de me raser avec un blaireau !…
Depuis ce jour, tous les matins, ma corvée de rasage s’est transformée en un moment particulier et fort agréable, grâce à mon blaireau …
Il faut savoir qu’un homme se rase près de 20 000 fois dans sa vie … ça vaut le coup de s’y interesser de plus près …
Après mes petits poils d’adolescent que je gérais au bic jetable à une lame, j’ai eu une grande période électrique … plus rapide, mais assez désagréable, et très irritative …
Actuellement, je n’en suis pas encore à l’utilisation d’un coupe-chou … je le regrette … avec le coupe-chou, on rentre vraiment dans une autre dimension … mais je ne me sens pas encore prêt …
Non, moi, j’utilise un rasoir jetable … à 2 lames … c’est idéal …
Les lames des rasoirs jetables, c’est comme les seins … 1, c’est pas assez … et 3, c’est trop !…
Mais même avec un rasoir jetable … l’utilisation du blaireau produit un véritable changement …
Le jour se lève … torse nu, face au miroir … j’humidifie mes joues avec l’eau chaude qui remplit à moitié le lavabo … je prends alors mon blaireau … les poils secs, et doux comme de la soie … je l’immerge dans l’eau, puis en deux coups de poignet, je le secoue … il doit être humide, mais pas gorgé … je saisis mon bol en porcelaine au fond duquel est figé mon savon à barbe … le bol dans une main, le blaireau dans l’autre, je touille lentement … la chaleur de l’eau sur le blaireau émulsionne la crème à raser, et au fil des secondes, une mousse idéale se constitue, dense et onctueuse … j’étale cette mousse sur mes joues, en faisant des petits ronds avec mon blaireau … une douce tiédeur se dépose sur ma barbe … je renouvelle la manip une seconde fois, à la recherche des zones trop peu garnies … et aussi parce que c’est vraiment agréable …
Maintenant que je ressemble au Père Noël, le rasage peut commencer …les lames tranchent dans la neige … et, ici, le feu du rasoir n’existe plus …
A grande eau, je me rince alors le visage … je dépose le couvercle de bois blond sur mon bol à savon … je rince mon blaireau … je l’égoutte … et je le suspends la tête en bas …
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Voilà … c’est fait …
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yaaaah .. ta déscription est ” wahou “.. . tu me mettras ta mousse avec ton blaireau un jour ( sans me raser , quand meme ?!
Commentaire par lisa — 18 octobre 2009 @ 21:09
Aïe !
A la sensualité du blaireau j’oppose la fastidieuse tonte de pelage de jambette !
A chaque fois le même rituel :
- 1 gant de crin pour frotter énergiquement les parties qui devront subir la rudesse du passage du rasoir épilateur
- 2 flacons de lait réparateur et adoucissant
- 3 jours de préparation psychologique
Et le moment redouté arrive
Le bruit d’abord insidieux l’air de rien, la machine s’approche et la torture commence
Un passage d’abord le long du tibia… ça va !
Vient ensuite la partie externe du jarret… je suis sérieusement crispée !
Enfin la partie interne du même jarret… je me sens arrachée, comme déracinée, extirpée de moi-même !
Non, la deuxième n’est pas envisageable !
peut-être l’année prochaine …
Commentaire par aniéli clarini — 23 octobre 2009 @ 12:53